Un espace boisé

Un espace boisé

Un espace boisé

➼ Aménager à l'aide d'un choix judicieux de plantes

  • Dans une vraie forêt, une variété d’arbres cohabitent. Sous ces arbres, poussent naturellement des arbustes et un mélange de fleurs printanières, de plantes d’ombre, etc.

  • En dessous, champignons, mousses et champignons prospèrent naturellement.

  • L’ensemble de ces plantes forme une symbiose parfaite !

  • Cette approche est souvent difficile à reproduire dans les jardins actuels en raison de l’espace limité disponible ou de nos exigences.

  • Cependant c’est possible, en imitant l’effet de lisière, la zone entre la forêt et une zone ouverte, la plus riche en espèces.

  • Le choix approprié d’arbres influence directement le choix des plantes en dessous.

  • Les variétés à sélectionner dépendent également des conditions du sol et de la quantité de lumière disponible.

➼ Le sol

  • Lors de la création d’un jardin ou d’espaces verts publics dans de nouveaux projets de construction, le sol subit souvent des modifications majeures et la couche supérieure d’origine peut disparaître à certains endroits.
  • Dans ces cas, la terre provenant de l’extérieur de la région, moins chère, est souvent utilisée comme “terreau”.
  • Lors de l’élaboration d’un plan de plantation, et pas seulement pour la création d’un coin boisé, il est donc essentiel de prendre en compte le type de sol présent et ses caractéristiques typiques dans la conception.
  • Le manque ou l’absence totale de “bonnes mycorhizes” et de “matière organique naturelle” dans le sol est généralement le principal obstacle à la réussite de ce type de jardin.

➼ La lumière

  • Un arbre d’ombre tel que le hêtre ou Fagus offre peu ou pas d’opportunités pour un sous-bois diversifié.
  • Les fleurs printanières typiques telles que la jacinthe des bois ou Scillia non-scripta et l’anémone des bois ou Anemone nemorosa fleurissent avant que les arbres ne développent leurs feuilles.
  • La fougère à deux feuilles ou Blechnum spicant, le cyclamen sauvage ou Cyclamen hederifolium et le gaillet gratteron ou Gallium odoratum préfèrent des conditions ombragées.
  • Cependant, ces espèces, typiques des “vieux” bois, ont souvent du mal à s’adapter aux jardins nouvellement aménagés. Reporter la plantation de ces espèces à quelques années après l’aménagement ou dès que la zone du projet remplit les conditions préalables mentionnées peut éviter de nombreux problèmes.
  • Les espèces qui laissent passer la lumière, comme le chêne pédonculé ou Quercus robur, le cerisier ou Prunus padus et l’orme ou Ulmus glabra offrent naturellement plus de possibilités pour un sous-bois riche en espèces.
  • Des espèces naturelles et des variétés cultivées associées à un sol humide créeront rapidement un “tapis forestier” coloré.
    • Dans des conditions idéales, ces espèces se propagent très rapidement par les graines, les spores ou les rhizomes.

    ➼ Des suggestions

    • Consoude ou Symphyttum grandiflorum
    • Tellima grandiflora
    • Petite pervenche ou Vinca minor
    • Violette de mars ou Viola odorata
    • Luzula sylvatica
    • Luzula nivea
    • Fougère des dames ou Athyrium filix-femina
    • Phyllitis scolopendrium
    • Polygonatum multiflore ou Solomon’s seal
    • Géranium phaeum ou Dark stork birch
    • Digitale pourpre ou Digitalis purpurea
    • Muguet ou Convallaria majalis
    • Armoise rampante ou Ajuga reptans
    • Fleur de fée ou Epimedium var
    • Euphorbia amygdaloides
    • var Helleborus foetidus

    ➼ Les conseils

    • Évitez d’appliquer un couvert d’écorce dans ce type de jardin car les fougères typiques des coins boisés ne pourront pas se reproduire.
    • Certaines fougères, comme le Blechnum spicant, tolèrent peu ou pas de lumière solaire.
    • Après la plantation, une toile d’ombrage temporaire peut résoudre ce problème.
    • Ne pas enlever les feuilles après l’hiver est une solution peu exigeante en entretien qui favorise un sol riche en humus.

    Les arbres en milieu urbain

    Les arbres en milieu urbain

    Les arbres en milieu urbain

    Contraintes

    • L’activité humaine engendre des contraintes que les arbres d’alignement et d’ombrage en ville ont souvent du mal à supporter.
    • Le climat urbain est difficile : les arbres sont victimes d’excès ou de manque d’ensoleillement, de température extrême au niveau du feuillage et des racines et sont parfois soumis à des coups de vents importants.
    • Le sol, souvent d’une qualité médiocre, n’est généralement pas présent en quantité suffisante et subit des phénomènes de tassement.
    • L’oxygénation des racines, leur alimentation en eau et en nutriments se révèlent donc difficiles.
    • Des pollutions diverses par le ruissellement, des sels de déneigement et les fuites de gaz altèrent le sol donc les végétaux.
    • Par les contraintes diverses qu’ils génèrent, les travaux de génie civil sont également responsables de la disparition d’un grand nombre d’arbres.
    • Les habitants des villes maltraitent sciemment ou inconsciemment les arbres : vandalisme ou chocs de véhicules.
    • Afin de préserver la sécurité des voies et des habitations et parfois aussi par habitude, les arbres sont régulièrement amputés et défigurés par des opérations d’élagage.
    • Tous ces problèmes occasionnent des dégâts et affaiblissent les arbres, qui sont plus sensibles aux attaques des prédateurs et des parasites ; les sujets meurent avant l’âge et doivent donc être remplacés.
    • Pour des raisons économiques, on essaie de plus en plus de réduire les contraintes.
    • Le choix d’espèces adaptées aux sites et l’utilisation de différentes techniques permettent d’améliorer les conditions de vie des arbres anciens et d’établir les nouvelles plantations dans les meilleures conditions.
    • Il existe des techniques de plantation, par exemple, des murets, des protections ou des grilles d’arbres, ainsi que des techniques d’entretien, tels le drainage, l’irrigation, la fertilisation, la taille douce, les traitements phytosanitaires ou la réhabilitation.
    • Ces contraintes sont souvent valables également pour les plantations en jardins privés, bordant les routes ou grandes avenues.

    Quelles espèces conviennent au mieux ?

    • Il n’existe pas d’espèces adaptées à la ville car aucun milieu naturel ne rassemble les caractéristiques du milieu urbain.

    Espèces tolérantes

    Acer Campestre
    Acer Negundo Variegatum
    Acer Platanoides Globosum
    Acer Pseudoplatanus
    Aesculus Carnea
    Aesculus Hippocastanum
    Cercis Siliquastrum
    Catalpa Bignonioides
    Elaeagnus Angustifolia
    Ginkgo Biloba
    Laburnum Watereri
    Paulownia Tomentosa
    Prunus X Serrulata Kanzan
    Prunus X Serrulata Amanogawa
    Quercus Robur Fastigiata
    Robinia Pseudoacacia
    Sophora Japonica
    Tilia Cordata
    Tilia Platyphyllos

    Espèces les plus résistantes au soleil, à l’ombre, à la sécheresse et aux projections de sel

    Acer Platanoides
    Ailanthus Altissima
    Celtis Occidentalis
    Platanus X Acerifolia

    Plantes vivaces

    Plantes vivaces

    Plantes vivaces

    Qu’est-ce qu’une plante vivace ?

    • Le terme “plante vivace” n’a pas de sens scientifique précis : lorsque nous parlons de plantes vivaces, nous pensons à toutes sortes d’espèces dont l’avantage principal est de repousser chaque année après avoir passé l’hiver en plein air.
    • Chez la plupart d’entre elles, les parties aériennes meurent durant l’automne et il n’en subsiste plus qu’une touffe de feuilles, quelques fois des bourgeons qui restent cachés à fleur de terre jusqu’au réveil de la végétation.
    • Mais ce n’est pas toujours le cas : certaines vivaces sont persistantes, comme les oeillets mignardises (dianthus pulmarius), les phlox en coussin (phlox subulata), les céraistes (cerastium) etc… Et puis nous n’avons pas pu résister à la tentation d’y ajouter de vrais arbrisseaux, comme la lavande, l’armoise arborescente ou les hélianthèmes qui se marient bien aux vivaces, se multiplient et se cultivent entre elles.
    • Enfin, comme à chaque règle il faut une exception, quelques plantes, plutôt bisannuelles, figurent aussi parmi les vivaces, car elles se ressèment seules. Ainsi, elles réapparaissent chaque année sans qu’il soit nécessaire de les replanter.
    • Lorsque nous évoquons leur résistance au froid, nous parlons de rusticité : les plantes dites rustiques ou très rustiques s’adaptent à tous nos climats même les plus rudes. D’autres, venus de régions plus clémentes, sont dites peu rustiques. Elles demandent une protection contre le froid. La diversité des plantes vivaces est si grande qu’on peut les séparer en groupes particuliers : les vivaces de plate-bande, de rocaille, les graminées, les fougères, les aquatiques…

    Quand planter ?

    • D’une manière générale, les vivaces sont plantées en automne, de septembre à novembre et au printemps, de mars à mai, comme toutes les autres plantes de pépinières. Grâce aux cultures en godet, les plantations sont possibles à tout moment, sauf en période de gel ou de sécheresse, ou lorsque la terre est trop mouillée.
    • Septembre et octobre sont deux mois particulièrement favorables car à cette période les souches des vivaces sont encore très actives. En outre, c’est aussi le moment où le choix est le plus vaste. Au printemps, certaines des plantes rares que vous souhaitez ne seront peut-être plus disponibles.
    • La fin de l’été et le début de l’automne offrent de belles journées, propices au jardinage. Bien entendu, selon les plantes et les climats, quelques précautions s’imposent.

    ➼ L'influence du climat...

    • À moins de bénéficier de conditions exceptionnelles, attendez la fin de l’hiver pour installer les espèces réputées fragiles.
    • Dans les régions douces, aux printemps hâtifs et secs, il est préférable de planter à l’automne ou dès la fin de l’hiver pour que les plantes puissent s’installer et devenir suffisamment autonomes avant les chaleurs.
    • Au contraire, dans les régions froides et humides, ou sur des sols lourds que se ressuient mal, seule une plantation printanière pourra garantir un démarrage immédiat des vivaces et leur installation sans à coup.
    • La diversité des plantes est telle qu’il est bien difficile de donner des recommandations très précises pour chacune d’elles d’autant que des facteurs incontrôlables, comme le climat, jouent un rôle non négligeable.
    • Le jardinier averti qui observe la nature avec intérêt sait bien que chaque plante vit selon un rythme immuable : végétation, floraison, repos.

    ➼ Comment les utiliser ?

    • En fonction de leur taille et leurs exigences, les plantes vivaces conviennent en rocaille, en auge ou en bac, habillent les murets ou les joints de dallage.
    • D’autres seront à utiliser principalement en mixed-borders ou plates bandes mêlant aux vivaces des annuelles, des arbustes ou encore des bulbes.
    • Certaines, au développement plus limité se plairont en pots et bacs.
    • Celles qui ont un port net et dense feront de belles bordures, de nombreuses espèces font de de jolis bouquets, frais ou secs.
    • Il faudra bien évidemment tenir compte des besoins de soleil ou d’ombre des plantes vivaces pour les installer à l’endroit du jardin qui convient le mieux à leurs exigences.
    • Une plante vivace que l’on cultive en respectant bien ses besoins, se débrouillera seule et s’étoffera au fil des années.

    ➼ Comment les choisir ?

    • Les notions de couleurs ou d’harmonie aussi importantes soient-elles, ne sont pas prioritaires.
    • Pour la réussite de vos plantations sans trop de contraintes, privilégiez la résistance des plantes au climat et aux particularités du jardin.
    • Cette précaution est essentielle pour les espèces qui assurent la charpente des massifs.
    • Elles doivent surmonter facilement les hivers locaux et, comme la nature du sol ne se modifie pas du jour au lendemain sauf à grand frais, mieux vaut qu’elles puissent s’y adapter naturellement.
    • La situation est-elle ensoleillée, ombragée ? Le sol est-il sec, lourd ou humide ? Ce sont les questions qui doivent guider votre choix.
    • Peu à peu le jardin se peuple et se modifie ; la nature du sol s’améliore et des microclimats apparaissent. Ce sont autant de chances d’accueillir de nouvelles variétés et de donner une touche d’originalité à vos plantations.
    • Viennent ensuite les notions de hauteur, de largeur, et de volume. Ce sont elles qui déterminent le bon équilibre d’un massif.
    • Le besoin d’une plante de grande taille peut parfois être lié à un détail du jardin à dissimuler ou au contraire à valoriser.
    • C’est seulement lorsque tous ces critères ont été observés que l’on peut raisonnablement céder à la passion des couleurs.

    Les différents types de haie

    Les différents types de haie

    Les différents types de haie

    On plante une haie pour :

    • Marquer une limite entre deux espaces.
    • Isoler certaines zones du jardin, telles un coin repos, une piscine, un potager…
    • Créer un écran visuel.
    • Se protéger du bruit et des vents dominants, soit un brise-vent.

    Monospécifique taillée

    • Elle est composée de conifères : thuya, chamecyparis, taxus, cupressocyparis…, ou d’espèces à feuillage persistant et semi-persistant : elaeagnus, prunus laurocerasus, photinia, euonymus, ligsutrum, buxus, carpinus, fagus…
    • La hauteur et l’épaisseur varient en fonction de l’espace disponible et du type d’habitat : lotissement, zone urbaine ou rurale .
    • Les végétaux qui la composent sont sélectionnés pour leur capacité à demeurer esthétiques, malgré la taille.
    • Dans le cas de bordures basses ou de topiaire, ils doivent pouvoir supporter des interventions fréquentes et sévères.
    • Dans le cas d’arbustes à caractère ornemental, la taille doit permettre une abondante floraison et bonne fructification.

    Monospécifique non taillée

    • Les végétaux qui la composent ne sont pas taillés, mais laissés libres de se développer et d’adopter leur port naturel. Leurs caractéristiques saisonnières sont également respectées : fleurs, fruits.
    • La haie libre tirera cependant bénéfice d’une taille légère annuelle voire tous les deux ans qui aidera les arbustes et les arbres s’il y lieu, à se ramifier ou s’équilibrer et stimulera la floraison et la fructification des espèces ornementales. Tout type de végétaux convient pour constituer une haie monospécifique : conifères, espèces persistantes ou semi-persistantes à caduques.
    • Composée d’une haie locale bocagère, elle revêt un aspect plus champêtre et s’intègre bien en zone rurale.
    • Empiétant beaucoup dans l’espace du jardin, ce type de haie n’est à installer que dans les espaces suffisamment vastes.

    Monospécifique brise-vent

    • Les végétaux sont taillés latéralement dans le but d’obtenir un rideau dense et étroit.
    • Plantés en alignement, à une distance de 0,40 à 0,80 m, sur une ou deux lignes selon l’espace dont on dispose.
    • Ce sont souvent des conifères et des arbustes.
    • Ce sont parfois des arbres qui acceptent la conduite en cépée : charme, érable, hêtre…

    Mélange ou polyspécifique taillée

    • Relativement stricte par sa forme, elle garde une certaine fantaisie par la diversité des végétaux qui la composent.
    • Ce type de haie remplit sa fonction de clôture et d’écran visuel tout au long de l’année.
    • Les espèces seront choisies en fonction de leur capacité à supporter la taille.
    • Elles seront persistante soit en totalité ou, partiellement en association avec des espèces marcescentes ou caduques.

    Mélange ou polyspécifique non taillée

    • Les différentes espèces qui entrent dans la composition se complètent dans leur dimensions, dans leur port, dans les variations saisonnières de leur feuillage – en végétation, en automne, en hiver – dans la couleur de leur écorce, de leurs rameaux, dans la date, la durée, la couleur de leur floraison – chatons, fleurs à pétales – et dans leur fructification plus ou moins persistante et décorative.
    • Le choix des espèces est laissé libre selon les avis et les goûts de concepteur On peut aussi y inclure des arbres dont le développement en hauteur donne un effet esthétique intéressant en cassant l’allure générale de la haie.
    • En ne retenant que des espèces végétales locales, adaptées au sol et au climat de la région, la haie prend un caractère plus champêtre et contribue à l’intégration des bâtiments dans les zones rurales.

    Mélange ou polyspécifique en bande boisée

    • En zone rurale, pour plus de protection encore contre le vent et le froid, lorsque la place disponible est suffisante et qu’il n’y a pas de problème de hauteur, la haie peut s’élargir.
    • Elle est alors constituée de 3 voire 4 rangées de végétaux : des arbres de haut jet sur l’extérieur, doublés d’arbres et arbustes conduits en cépée, puis une rangée d’arbustes de bourrage pour combler les espaces.
    • On aura soin, pour plus d’efficacité de placer les arbres de haut jet sur deux lignes.

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